Communiqué de presse de la CGT du CHU de Nice

Le Directeur Général du CHU de Nice, en pleine crise de l’Hôpital Public quitte le navire pour répondre à l’appel des sirènes du privé. 

Qu’attendre de plus d’un fossoyeur de l’hôpital Public ? 

Car c’est ce même Directeur qui a participé avec la loi BACHELOT en 2003 à la mise en place de la T2A, mettant à mort l’Hôpital Public avec une gestion d’entreprise conduisant à l’asphyxie de tous les établissements du pays !!! 

Au CHU de Nice le bilan est sans appel !!! 

  • • La fermeture de plus de 230 lits provoquant un manque de lits d’aval aggravant l’engorgement des urgences, obligeant le CHU à rediriger trop de patients vers le secteur privé ; 
  • • Une fuite des personnels essentiellement les catégories en tension avec des centaines de postes vacants notamment d’IDE, IADE, Manip radio… 
  • • La fuite de médecins (chirurgiens, anesthésistes…) entrainant une diminution de l’activité aggravant le déficit de notre établissement ; 
  • • Une gestion des personnels par la terreur avec des entretiens disciplinaires pour tout et n’importe quoi conduisant souvent à des conseils de discipline ; 
  • • Des conditions de travail et de vie personnelle déplorables pour les agents (alternance jour/nuit, polyvalence, perte de sens au travail…) 

Le Directeur Général a géré avec incurie la crise sanitaire liée au COVID. 

Les agents ont dû pallier les manques d’effectifs en devant s’adapter aux nouveaux protocoles liés au COVID comme des pions sur un échiquier. 

Cette période inédite et anxiogène a eu pour conséquences un épuisement professionnel toujours présent. Pour autant, le Directeur Général n’a pas appris de ses erreurs et n’a pas pris la mesure des conséquences inévitables sur les hospitaliers. Certains de ces personnels ayant même été qualifiés de « non essentiels » au moment de la répartition de la prime COVID. Ces conditions délétères ne permettent pas de fidéliser les personnels hospitaliers qui fuient l’Hôpital Public, dégoûtés par cette maltraitance institutionnelle les conduisant à changer de métier. 

Le CHU de Nice n’est plus attractif…aucune mesure concrète malgré nos propositions ont été mises en oeuvre. 

Et comme si ça ne suffisait pas, l’application des mesures de la « mission FLASH » du gouvernement, comme un bon petit soldat !

A toutes ces difficultés, le Directeur Général a trouvé une solution miracle avant son départ : la création d’une nouvelle « identité de marque du CHU de NICE ». 

Il pense que c’est en changeant de logo qu’il va développer la notoriété de son établissement, attirer les meilleurs professionnels, rendre fier les agents de travailler au CHU de Nice. 

  • • La notoriété s’obtient en prodiguant des soins et des prises en charges de qualité… 
  • • L’attractivité s’obtient en offrant des conditions de travail optimums et des salaires permettant de vivre correctement… 
  • • La fierté elle, s’obtient par le respect avec lequel on traite le personnel mais aussi par les moyens que l’on donne aux salarié-e-s pour qu’ils puissent exercer leurs métiers correctement… 

M. GUEPRATTE a participé à la destruction de l’Hôpital Public et plus particulièrement à celle du CHU de NICE en appliquant les injonctions délétères des gouvernements successifs. 

Comment peut-on « organiser une cérémonie de départ » alors que depuis des années, on nous demande encore plus d’efforts en expliquant aux agents que « les temps sont durs » dès qu’ils demandent plus de moyens pour accomplir leurs missions publiques correctement ??? 

Cela prouve bien une fois de plus, que de l’argent il y en a, mais pour ce qu’ils veulent !!! 

Fait à Nice, le 7 novembre 2022 

 

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