Communiqué de presse
CGT Energie des Alpes-Maritimes, jeudi 31 mars 2022
Depuis l’ouverture du marché de l’électricité et du gaz décidée par l’Union Européenne et validée par le Parlement Français, il y a une quinzaine d’années, nous faisons le constat d’une détérioration du Service Public de l’Energie sur tous les points.
Au premier chef, l’augmentation exponentielle des tarifs du Gaz et de l’Electricité pour les foyers, les entreprises et les collectivités. En effet, ce n’est pas moins de 75 % d’augmentation pour l’électricité et plus de 100 % pour le gaz. Autrefois complémentaires, ces énergies sont aujourd’hui concurrentielles pour le bien être de certains portefeuilles.
Avant la mise en concurrence du marché de l’énergie, EDF et GDF avaient les tarifs les moins chers d’Europe mais aussi l’énergie la plus décarbonée au monde !! En pleine campagne pour la présidentielle et les législatives, il serait temps de faire un véritable audit pour les Français et grosses entreprises énergivores. En plein débat sur la transition et de dépendance énergétique, ainsi que celui du pouvoir d’achat, nous estimons que ce débat devrait être au centre des préoccupations des candidats.
Pourtant, la CGT a fait plusieurs propositions sur le court terme et surtout sur le long terme. L’énergie n’est pas une marchandise comme une autre. Nous proposons de réduire la TVA, comme pour tout produit de première nécessité à 5,5 %. Il est temps de prévoir un plan pluriannuel de rénovation des passoires thermiques en commençant par les HLM, où vivent plus de la majorité des 15 millions de foyers en situation de précarité énergétique. En France,6° puissance économique, près d’un foyer sur 4 éprouve des difficultés à payer ses factures énergétiques alors que les bâtiments publics ne sont pas isolés mais bien chauffés, à commencer par la Préfecture dont les fenêtres laissent passer le vent de la plaine du Var.
Enfin, comme l’annonce d’une célèbre publicité «c’était mieux avant», la Fédération CGT des Mines et de l’Energie propose une renationalisation du secteur avec comme triple objectif :
- Redonner l’autonomie énergétique de la Nation, tout en assurant une véritable transition écologique ;
- Contrôler les tarifs et les services associés pour répondre au pouvoir d’achat des Français et des entreprises ;
- L’électricité et le gaz doivent redevenir complémentaires notamment l’hiver où la demande ne fait qu’augmenter et où la dépendance aux énergies fossiles diminuera inexorablement d’année en année. Nous en voulons pour preuve, le développement des voitures électriques, des data centers hyper énergivores, et autres objets connectés.
EDF et ENGIE, ex GDF, ont la possibilité ensemble de relever ces défis du XXI° siècle, n’en déplaise à certains spécialistes rémunérés par des fonds vautours.
Notre Programme Progressiste de l’Energie est le seul projet actuel à conjuguer l’ensemble de ces équations à plusieurs inconnues. Le Service Public de l’Energie, comme tous les Services Publics, est une propriété inaliénable de la Nation. C’est un bouclier pour les plus précaires et la santé financière de nos entreprises. Le Privé ne pourra jamais avoir comme objectifs d’assurer le pouvoir d’achat de nos concitoyens tout en prenant soin de notre planète. Quant à l’indépendance énergétique de la Nation, c’est déjà le cadet de ses soucis. Il n’en a pas les capacités morales pour cela. Et pour l’avenir de nos enfants, de nos lieux de vies, de l’humanité et de sa maison, la planète terre, nous valons mieux.