Droit de réponse du syndicat CGT des transports des alpes Maritimes, représente par son délégué départemental M. Pierre Otto Bruc, aux articles parus dans le Nice-Matin les 3 et 6/06/2016
Au travers de ces articles, NICE MATIN dénonce des scènes de violences et l’orchestration d’un véritable climat de terreur lors d’une manifestation organisée par le syndicat CGT DES TRANSPORTS et les salariés de KEOLIS BAIE DES ANGES devant les locaux du parti socialiste à NICE.
Il est ainsi fait état de locaux assiégés, d’agression de salariés, de femmes, d’explosions de fumigènes, et de dégradation de biens publics, prise d’assaut de la permanence …
Ces informations sont tout à fait erronées et méritent qu’il y soit apporté réponse.
La réalité de la situation est la suivante :
Les salariés de Kéolis Baie des Anges sont en grève depuis le 29 avril. Ils sont atterrés du désintérêt des pouvoirs publics dans ce conflit qui n’aurait jamais dû avoir lieu.
En effet comme les deux conflits précédents, celui-ci est totalement de la responsabilité de l’employeur qui n’applique pas la législation du travail.
Récemment, le premier ministre a déclaré « la CGT ne fait pas la loi ».
C’est exact ! Mais qui est chargé de la faire respecter, se demandent les salariés de Kéolis ?
C’est pour échanger sur la question et demander soutien, qu’ils sont venus manifester rue Biscarra après avoir averti plusieurs médias dont « Nice-Matin » (qui n’a pas cru bon se déplacer, ou qui est venu après notre départ, mais n’hésite pas à rendre compte de faits auxquels il n’a pas assisté) et la Police via les renseignements généraux (qui eux étaient bien présents).
Alors certes, certains de ces salariés, désespérés après 35 jours de grève vendredi (38 aujourd’hui) sans avoir pu être entendus, ont bien fait claquer quelques pétards, MAIS A AUCUN MOMENT, et contrairement à ce qui en est dit, à hauteur d’homme.
De même, personne n’est entré dans les locaux du parti socialiste, aucun coup de pied n’a été donné dans les vitrines (ouverts ? Fermés ? C’est selon à la lecture des articles ou au regard de la photo publiée), personne ne s’est montré agressif envers qui que ce soit.
Rappelons que toute la scène a eu lieu en présence de la Police Nationale et d’un agent des renseignements généraux… Ceux-ci seraient à n’en pas douter intervenus, s’il y avait eu le moindre débordement de ce type.
La CGT transports qui soutient l’action des salariés de Kéolis dénonce cette campagne de dénigrement qui vise à décrédibiliser l’action collective et regrette que le PS ne s’associe pas aux salariés en lutte pour le respect de leur droit.
La loi « El Khomri » promet des avancées sociales avec la primauté aux accords d’entreprise ….
A Kéolis on en est très loin !
Aucun dialogue social, aucune prise en compte de l’intérêt collectif des salariés, aucun respect de la législation du travail… Et maintenant, même le droit de manifester semble remis en cause.