La CGT, présente auprès des travailleurs migrants depuis de nombreuses années, a mis en lumière que des pans entiers de l’économie ne pourraient pas fonctionner sans les travailleuses et travailleurs sans-papiers.
La pandémie et le confinement ont accentué cette réalité. Durant le confinement, la CGT est intervenue à plusieurs reprises auprès de la présidence de la République, des ministères, de l’Intérieur du Travail, pour exiger la régularisation des travailleuses et travailleurs sans papiers sur la base, uniquement, de la preuve de leur relation de travail.
Sur les Alpes Maritimes, l’UD CGT a maintes fois saisi le préfet sur la question de la régularisation de ces travailleuses et travailleurs. Pour l’instant, sur le sujet, la préfecture reste muette.
Ces travailleuses et travailleurs ont été en première ligne des activités indispensables lors du confinement, contraints à des travaux dissimulés tel que le ramassage et le traitement des déchets, le nettoyage et l’entretien des locaux, des bureaux, des immeubles d’habitation, chez les particuliers dans l’aide à la personne à domicile, dans la sécurité ou dans l’agriculture, etc.
Elles et Ils ont fait partie des « premiers de corvée », trop souvent au détriment de leur santé, en période d’épidémie. Alors que la crise économique succède à la crise sanitaire, les travailleurs migrants risquent, une nouvelle fois, d’être dans les premières victimes de la crise économique et se retrouveront sans travail, sans ressource.
Ces salariés en très grand nombre dans notre département, travaillent notamment dans la restauration, les services ou le bâtiment. Ils occupent des emplois sous-payés, en position de vulnérabilité face aux employeurs. Ils se sont trouvés souvent les plus exposés aux risques professionnels n’ayant pas de moyen de protection.
La régularisation des travailleurs sans papiers est une question de justice sociale, c’est également la meilleure réponse au dumping social et à la mise en concurrence organisée par le patronat.
Plus que jamais, le mot d’ordre des grèves des travailleurs sans papiers de 2008 et 2009
« On bosse ici. On vit ici. On reste ici » est d’une criante actualité.