COMMUNIQUÉ DE PRESSE: Revalorisation des allocations chômage: le patronat complice du laminage des droits

Comme chaque mois de juin, le conseil d’administration de l’Unedic s’est réuni aujourd’hui afin de décider du montant de la revalorisation des allocations chômage (pour la proportion de plus en plus faible de chômeurs indemnisés).

Lors de cette réunion, la CGT a proposé une revalorisation fixe de 10 euros par jour. Les autres organisations syndicales ont proposé une revalorisation de 1,2%.

Cette réunion s’est tenue dans un contexte marqué par la crise sanitaire due au COVID-19 à laquelle s’ajoute une grave crise sociale, notamment pour les travailleuses et travailleurs précaires dont les contrats (CDD, missions d’intérim, saisonniers, cachets pour les intermittents…) sont arrêtés. Et, les prévisions anticipent la suppression massive de presque 1 million d’emplois d’ici fin 2020.

Pour alerter sur cette situation, un millier de personnes – chômeurs, maîtres d’hôtel, travailleurs de l’événementiel et des hôtels cafés restaurants – ont manifesté, ce jour, depuis l’Unédic jusqu’au ministère de Bercy.

Malgré ce contexte, le gouvernement refuse toujours d’annuler sa réforme de l’assurance chômage de 2019 rendue encore plus violente par la crise.

Le patronat emmené par le Medef en rajoute. Celui-ci – qui n’avait même pas pris la peine de réunir la délégation patronale en amont – a annoncé qu’il envisageait 0% de revalorisation, prétextant vouloir faire attention aux finances de l’Unédic alors que ce genre de préoccupation n’avait pas lieu d’être quand il s’est agi de soutenir les entreprises par le financement de l’activité partielle ; un soutien qui a fait croître l’endettement de l’assurance chômage de 22 milliards d’euros. Quand il s’agit de soutenir les entreprises, force est de constater que le Medef a besoin d’un robinet grand ouvert !

Comme depuis plusieurs années, le Medef a donc, une fois de plus, refusé une réelle revalorisation des allocations et souhaité imposer une « simple » revalorisation de 0,4% (le niveau de l’inflation).

De plus, les plus basses allocations n’y auront même pas droit parce qu’elles sont déjà plafonnées à 75% de l’ancien salaire journalier. Cela ne concernerait que les personnes ouvrant des droits avec des petits salaires à temps très partiels.

La CGT appelle donc à poursuivre la lutte pour faire annuler la réforme de l’assurance chômage et obtenir une juste indemnisation pour toutes et tous, à travers une sécurité sociale intégrale !

Montreuil, le 30 juin 2020

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