A quelques semaines de l’échéance de la loi ASAP, l’ordonnance publiée la semaine dernière et le décret d’application à venir sont très préoccupants pour l’ensemble des établissements et modes d’accueil des jeunes enfants.
Communiqué de presse commun UD CGT 06, CGT NMCA, FNEJE PACA – 3 juin
Les décisions gouvernementales sont désastreuses pour les enfants comme pour les professionnel.le.s.
D’ailleurs les agent.e.s sont très inquiet.e.s et se mobilisent sans relâche depuis près de 3 ans, face à cette réforme régressive tant pour la qualité d’accueil des enfants que pour leurs conditions de travail.
Récemment, plusieurs instances ont émis des réserves quant à cette réforme. Le Haut Conseil de la Famille, de l’Enfance et de l’Age, ainsi que la Commission des 1000 premiers jours, mise en place suite à la demande du Président de la République, font des recommandations similaires à nos revendications. Le Conseil d’Administration de la CNAF a, quant à lui, donné un avis défavorable sur le projet de décret.
Le Secrétaire d’Etat reste sourd aux demandes d’audiences de la CGT et à la demande de débat public du collectif Pas de bébés à la consigne.
Pour nous, ce mépris et ce passage en force, par ordonnance, dans un déni total de démocratie, est inacceptable.
Sous prétexte de relancer l’attractivité du secteur, le gouvernement prévoit, sans financement supplémentaire, d’optimiser à outrance l’occupation des places, de diminuer la surface d’accueil des enfants, de diminuer les taux d’encadrement, de développer l’accueil en surnombre, de déréglementer l’administration des médicaments, de ne pas reconnaitre la qualification des agent.e.s, de favoriser l’absence d’expérience professionnelle pour les encadrant.e.s, et de ne pas augmenter le niveau de rémunération.
Pour nous, ces orientations visent exclusivement à l’accroissement de la « productivité » et de la « rentabilité » financière d’une mission qui n’a pas vocation à l’être.
Loin de renforcer l’attractivité des métiers de la Petite Enfance, la loi ASAP dégradera les conditions de travail pour plus de compétitivité.
Pour le bien-être et la sécurité des enfants, pour des établissements d’accueil et un service public de qualité de la Petite Enfance, pour des conditions d’exercice respectueuses des professionnel.le.s, pour des salaires décents, pour une politique de la Petite Enfance ambitieuse et respectueuse des droits fondamentaux des enfants porteurs de l’avenir de notre société, de nombreuses actions et manifestations s’organisent d’ores et déjà partout en France.