Les occupant·e·s du TNN déconfinent la lutte
L’Assemblée Très Générale du Samedi 15 Mai 2021 au pied du Théâtre National de Nice a été organisée avec l’objectif de jauger le rapport de force, car les luttes se gagnent seulement quand nous sommes nombreuses et nombreux.
Après les débats, les résultats des votes démocratiques se sont tournés vers une amélioration de la forme de la lutte contre la réforme de l’assurance chômage et pour les droits des intermittents et précaires.
Nous avons décidé ensemble de stopper l’occupation de nuit du Théâtre National de Nice, pour transférer cette énergie vers d’autres formes d’actions qui seront décidées Lundi à 14h sur le parvis du TNN, en Assemblée Générale comme à notre habitude. Ces actions pourront avoir comme objectifs de créer du lien avec du public, des Travailleuses et Travailleurs, et peuvent prendre la forme de rencontres, de tractages, d’échanges, d’actions coup de poings médiatisées, etc. (à décider en AG Lundi).
Nous tenons à le préciser : ce n’est pas un arrêt du mouvement, mais de vrais transformations, améliorations, et durcissements. Nous étions endormit dans un théâtre, maintenant nous allons sortir et propager nos revendications et nos idées. Notre désir est de nous adapter à notre besoin principal pour gagner : remobiliser les forces, habituelles et nouvelles.
Nous avons été très content.e.s de voir toutes et tous les occupant.e.s à une même réunion, en plus d’être accompagné.e.s par tous nos soutiens. Nous remercions aussi toutes les personnes, et aussi tous les groupes (associations, syndicats, partis politiques, TPE, etc.) qui ont mobilisé leurs ressources matérielles et financières pour nous accompagner lors de ces deux mois de mobilisation. Nous serons heureux que ces précieux soutiens puissent continuer, voir s’amplifier, dans les mois à venir, car la lutte monte d’un cran.
Avec ces annonces, le gouvernement montre des faiblesses et un essoufflement. Pour nous, c’est le moment d’amplifier le combat, nous sommes sur la bonne voie pour la victoire !
De plus, la lutte concerne tout le monde : les spectateurs, organisés dans les syndicats, comités, partis politiques, associations ou autres structures, des étudiant.e.s, de la culture et de tous autres domaines, et aussi des travailleuses et travailleurs privé.e.s d’emploi et précaires, dont cette réforme meurtrière de l’assurance chômage va aussi les précariser alors qu’ils sont déjà dans la misère.
Pendant deux mois, nous nous sommes présentés les un.e.s aux autres, jusqu’à dormir dans le même couloir, vivre les mêmes petites galères du quotidien, partager les mêmes rires, en étant toujours honnêtes et bienveillants entre nous, avons pratiquer la démocratie réelle. Nous avons discuté, échangé, débattu, amélioré et renforcé nos idées, pensées et solutions.
Ce sont autant de mititant.e.s, occupant.e.s, soutiens, qui convergent vers un même objectif : contribuer à la construction d’un monde meilleur pour toutes et tous.
Nos revendications restent inchangées, nous exigeons :
- Un retrait pur et simple de la réforme de l’assurance-chômage
- Une prolongation de l’année blanche, son élargissement à tous les travailleur-es précaires, extras et saisonniers entre autres, qui subissent les effets, à la fois de la crise et des politiques patronales, ainsi qu’une baisse du seuil d’heures minimum d’accès à l’indemnisation chômage pour les primo-entrant-es ou intermittent-es en rupture de droits
- De toute urgence, des mesures pour garantir l’accès à toutes les travailleuses et travailleurs à l’emploi discontinu et autrices et auteurs aux congés maternité et maladie indemnisés
- Un financement du secteur culturel passant par un plan massif de soutien à l’emploi en concertation avec les organisations représentatives des salarié-es de la culture
- Des moyens pour garantir les droits sociaux – retraite, formation, médecine du travail, congés payés, etc. – dont les caisses sont menacées par l’arrêt des cotisations
Il est temps de déconfiner la lutte. Nous souhaitons retrouver le public, retrouver les gens dans la rue, les Travailleuses et les Travailleurs, pour échanger avec elles et eux. Leur présenter nos revendications, nos idées pour un monde plus beau, et aussi écouter leurs craintes, leurs questions, el y répondre, les motiver, pour leur proposer de rejoindre cette merveilleuse aventure humaine pour changer le monde ensemble. Le mouvement s’amplifie, se durcit, s’améliore, et nous souhaitons participer à la construction du rapport de force qui va nous mener à la victoire, pour que chacune et chacun puisse avoir une vie belle, libre, et digne !