COMMUNIQUE DE PRESSE
Thales Alenia Space : l’intersyndicale FO / CFE-CGC / CFDT / CGT en grève depuis le 27 janvier
Chaque semaine depuis le 27 janvier l’intersyndicale de Thales Alenia Space (TAS) mobilise les salariés contre l’indigence des directives salariales du groupe Thales pour 2022 avec des grèves, des manifestations, des barrages filtrants, des blocages de site.
La Direction de Thales, comme d’autres entreprises du CAC 40, privilégie la rémunération des actionnaires au détriment d’une politique salariale respectueuse des salariés et à la hauteur de l’investissement de ceux-ci.
Une entreprise avec des résultats financiers historiques comme ceux de Thales et ayant pour actionnaire principal l’Etat se doit d’appliquer une politique salariale qui puisse servir de point d’appui dans les autres entreprises et ainsi irriguer l’économie locale de tout le bassin d’emploi.
L’intersyndicale de TAS dénonce une position dogmatique de la direction du groupe qui refuse de :
- partager les résultats historiquement excellents du groupe.
A ce jour, ce sont 1 480 Millions d’euros qui sont attribués aux actionnaires (dividendes et rachat d’actions) à mettre en regard des 82 Millions d’euros de hausse de salaire en France, soit quasiment un rapport de 1 à 20 entre ceux qui ont sauvé le groupe dans la crise COVID et ceux qui en tirent profit.
- prendre en compte l’inflation galopante de 4,5% en moyenne glissante en mars 2022.
- répercuter les hausses structurelles des salaires minimum de la métallurgie +3.1% sur 12 mois.
Il s’agit là d’un scandale organisé par l’ETAT, actionnaire majoritaire du groupe Thales. Au moment même où le groupe Thales va tirer la croissance de l’industrie française et aider par ses compétences à relocaliser nos entreprises, l’Etat actionnaire, par sa voracité, entame durablement l’attractivité du secteur en réduisant le pouvoir d’achat de ses salariés, ainsi que les possibilités d’investissements.
La direction joue le pourrissement en refusant toutes les propositions de l’intersyndicale, en réponse la mobilisation reste forte avec une nouvelle grève prévue vendredi 8 avril.
Cannes, le 6 avril 2022