Inauguration de la place St François
M Estrosi perd la mémoire et refait l’histoire à sa manière
Le 10 Juin 2018, Mr Estrosi a inauguré en grande pompe, comme il aime à le faire pour tout et n’importe quoi, la place St François.
A cette occasion, il n’a pas hésité, lors de son intervention, à mélanger inexactitudes et contres vérités.
En effet, très tranquillement, Mr Estrosi annonce : « les forces syndicales se sont appropriées le palais communal, plus beau palais baroque de Nice. Il a fallu cinq ans pour que cela revienne dans le patrimoine niçois ».
Tout d’abord, nous rappelons que c’est en 2009 que la mairie a officiellement récupéré ce bâtiment, puisque nous avions à l’époque signé une convention dans laquelle nous abandonnions ces locaux. Dans celle-ci, Mr le maire s’engageait également à restituer les locaux situés dans le bâtiment de l’Aigle d’Or. Nous ne reviendrons pas sur le déni de parole donnée par l’exécutif niçois, néanmoins, il est pour le moins présomptueux d’affirmer que le bras de fer avec la CGT est terminé puisqu’une procédure juridique est toujours en cours sur le sujet.
En outre, affirmer que les « forces syndicales » se sont appropriées le palais communal, c’est occulter la réalité historique et méconnaitre l’histoire sociale de notre ville et de notre pays.
En effet, ce bâtiment nous a été octroyé en tant que Bourse du travail suivant délibération du Conseil Municipal en 1892, on est donc loin d’une appropriation par les forces syndicales.
Est-ce pour oublier cette vérité historique que Mr Estrosi a fait retirer l’inscription « Bourse du travail » de la façade ?
Par ailleurs, nous nous permettons de rappeler à Mr Estrosi que Nice, le 28 août 1944, fut libéré entre autre par les « Forces syndicales » et que c’est pour services rendus que la municipalité de l’époque nous octroya le palais de l’Aigle d’Or.
Enfin, faut-il rappeler le rôle de la CGT dans l’essor économique, social, culturel de notre département, avec l’implication notamment des militants de notre organisation dans la création du Festival du Film de Cannes.
Nous ne comprenons pas cette stratégie de Mr Estrosi visant à opposer, certains niçois à certains autres, les militants de notre organisation ne sont-ils pas niçois parmi les autres ?
L’Union Départementale des Syndicats CGT des Alpes-Maritimes, reste disposée pour évoquer sérieusement, la question du devenir et de la pérennité des locaux de la première organisation syndicale du département.