À l’issue de son grand débat, le président de la République doit s’exprimer jeudi, devant les medias, pour faire savoir aux citoyens ce qu’il a retenu de leurs exigences sociales martelées depuis des mois dans les mobilisations.
Depuis une semaine pourtant, selon la presse, le cap semble être donné, fidèle à sa méthode depuis son élection : « J’écoute mais je ne change rien. »
Les plus modestes se partagent la misère et les plus fortunés restent épargnés.
La CGT a refusé de se prêter au jeu de la communication élyséenne. Ses adhérent(e)s et militant(e)s ont poursuivi les échanges avec le monde du travail, les retraités, les privés d’emploi et la jeunesse.
Elle est présente et engagée dans les mouvements sociaux, dans la rue comme dans les entreprises et les administrations.
Au travers des cahiers d’expression revendicative populaire, la CGT a identifié 5 thèmes qui demandent des réponses sérieuses, concrètes et urgentes : le social, l’environnement, la fiscalité, la démocratie dans la cité comme dans l’entreprise et le quotidien au travail.
La CGT a recensé 19 propositions urgentes sur ces thèmes.
Pour la CGT, la modernité et l’innovation, c’est :
• un travail et une retraite justement rémunérés et permettant de vivre dignement ;
• des services publics de proximité modernes répondant aux besoins de la population et au développement équilibré des territoires ;
• une sécurité sociale couvrant l’ensemble des besoins ;
• le développement d’une politique industrielle et cohérente conjuguant les enjeux sociaux et environnementaux ;
• la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité.
C’est bien ce changement de politique qu’attendent les 75% des Français qui soutiennent les différentes mobilisations que connaît le pays depuis des mois.
Ils réclament un autre partage des richesses créées par le travail. Ils sont attachés à leur modèle social, à leurs services publics, symbole de solidarité et d’égalité des citoyens.
C’est aussi le sens du message solennel adressé par la CGT.
Montreuil, le 24 avril 2019
