C’est avec tristesse et colère que la CGT a reçu la nouvelle de la chute, à Gênes, du viaduc de l’autoroute A10.
La CGT tient d’abord à faire part de son soutien aux familles des victimes et aux personnes, de différentes nationalités, qui ont été blessées directement comme indirectement par la chute du viaduc et ses conséquences.
La CGT apporte sa solidarité à la CGIL dont plusieurs membres figurent parmi les victimes.
Une fois de plus la recherche de profits maximum par une entreprise privée s’est faite au détriment de la sécurité et de la réponse aux besoins de la population.
Ce viaduc, qui a été confiée par l’Etat Italien en gestion à la société Atlantia, est le symbole même que la privatisation des infrastructures d’un pays n’apporte rien. Au contraire, elle amène une dégradation de la sécurité et du service rendu.
Atlantia, entreprise transnationale, déploie ses activités dans de nombreux pays, dont la France, s’affranchissant de ses engagements auprès des Etats pour augmenter les profits distribués à ses actionnaires.
La CGT pense que, en Italie comme en France et dans le reste de l’Europe, les secteurs structurants (routes, chemins de fer, aéroports, fonction publique, éducation …) doivent rester dans le giron du service public financé à la hauteur de ses besoins pour répondre aux exigences de progrès et de sécurité.
La CGT, et ce n’est pas une nouvelle demande, exige que les secteurs publics soient financés pour à la fois assurer le développement en direction du futur mais aussi le maintien en bon état des infrastructures déjà existantes qui, par manque de financements, se dégradent.
La CGT demande, avec la CES, qu’un plan important de relance des investissements ait lieu de façon urgente afin que
- L’économie progresse en vue d’une croissance durable ;
- qu’une réindustrialisation de l’Europe ait lieu ;
- que la création d’emplois pérennes et décents soit une priorité.
Montreuil, le 22 août 2018