Le gouvernement a décidé unilatéralement et de manière autoritaire de reconfiner le pays sous une forme très discutable.
A part le vote de la Loi de financement de la Sécurité Sociale 2021 affaiblissant encore les moyens destinés à l’hôpital public, aucune mesure à court et moyen terme n’a été prise ces six derniers mois pour limiter les entrées en hospitalisations en cas de rebond de l’épidémie. Aucune décision n’a été engagée pour améliorer un système de santé et une offre de soins en souffrance, volontairement dégradés depuis des années par les gouvernements successifs sous pression du patronat.
Ce sont donc des nouvelles mesures de privation de liberté, de vie sociale, culturelle et associative que doit subir la population.
En parallèle de ce confinement, une continuité de l’enseignement scolaire est mise en œuvre de manière chaotique. Les travailleuses et travailleurs sont maintenu·es en activité « à domicile » ou dans leurs établissements, leurs entreprises dans laquelle elles et ils se rendent avec leur autorisation de déplacement professionnel. En soirée et en week-end, elles et ils doivent rester confiné·es.
Pendant ce temps, des employeurs prennent le prétexte de la crise sanitaire pour accélérer les mauvais coups. Dégageant des marges ou des profits supplémentaires, et empochant les aides gouvernementales, ces patrons n’hésitent pas à accélérer les plans de restructuration, à imposer des accords de performance collective et à supprimer des emplois.
Ce sont encore les salarié·es et les retraité·es, les plus précaires et les plus pauvres qui vont payer le lourd tribut de cette crise sanitaire et des politiques d’austérité imposées depuis des années.
Pour la CGT, c’est la santé qui doit primer, « quoi qu’il en coûte », car nos vies valent plus que leurs profits ! Une vraie stratégie de prévention doit être mise en place immédiatement avec des tests rapides, l’ouverture des lits nécessaires dans les hôpitaux et le financement de la recherche. Gouvernement et patronat doivent prendre immédiatement toutes les mesures pour protéger les travailleuses et travailleurs, y compris en arrêtant les activités non essentielles lorsque c’est nécessaire. Les salarié·es doivent avoir droit au télétravail dès que leur activité́ le permet avec un encadrement immédiat (limitation du temps de travail, droit à la déconnection, volontariat) et la prise en charge du matériel et des frais professionnels.
Malgré les difficultés à déployer une activité syndicale normale dans cette période inédite et imprévisible, la CGT est présente et mobilisée pour accompagner les salarié·es, les privé·es d’emploi, les retraité·es pour imposer d’autres choix de société.
L’Union Départementale CGT des Alpes-Maritimes appelle l’ensemble de ses organisations, de ses militantes et militants, avec les salarié·es, à ne pas confiner la légitime colère du monde du travail et à organiser la riposte, sous quelque forme que ce soit, partout où cela est possible, afin d’obtenir de meilleurs droits sociaux pour toutes et tous.
Nice le 05 Novembre 2020