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Mémoire à Virgile Corbani (1906 – 1944)

Virgile Corbani en 1937

Virgile CORBANI, né à Bastia le 4 décembre 1906, est le fils de Joseph CORBANI et de Cornélie SEVERONI.

Virgile CORBANI, ouvrier – pâtissier corse, fut résistant de la CGT « clandestine » durant la 2ème guerre mondiale.
Il était marié à Louisette GARAVAGNO, elle-même résistante. 

Militant, il fut blessé lors de l’importante manifestation des fonctionnaires du 29 janvier 1934 à Nice,  qui tourna à l’émeute et en manifestation de lutte contre le fascisme avec les forces de l’ordre ayant des directives du Préfet.

En 1937, Virgile CORBANI était secrétaire adjoint de l’Union Départementale CGT des Alpes-Maritimes. 

Le 13 juin 1937, il est élu Secrétaire Général en remplacement de Ange FELCE. Il fût réélu au congrès du 29 mai 1938 et celui du 21 mai 1939 auquel participa Benoit FRACHON.

Il fut également responsable régional du P.C.F. des Alpes-Maritimes. 

En mars 1940, il est interné administrativement par la police française dans le camp de CHIBRON à Signes dans le Var, en raison de la dissolution du Parti Communiste Français depuis septembre 1939 pour cause de Pacte d’alliance germano-soviétique. 

Puis, par un arrêté́ du 16 mars 1940, il est transféré́ au camp de Saint-Sulpice-la- Pointe (Tarn) le 14 février 1941. 

De retour à Nice avec le grade de lieutenant, et sous le nom de Jean Blanchard, il s’engage dans la Résistance. Il résidera clandestinement dans l’arrière-pays niçois, au château de Ginestière. Il y anime une imprimerie clandestine. 

Le 26 juillet 1944, il est arrêté́ par la Gestapo et la Milice, et incarcéré́ aux « Nouvelles prisons » de Nice.
Suite à son transfert le 6 août à Marseille aux Baumettes, sa trace est perdue.  

Le jugement du 25 avril 1949 rendu par le tribunal civil de 1ère Instance de Nice (06) transcrit : «mort pour la France» en déportation le 12 août 1944 en Allemagne. D’après ce jugement, il a été fusillé en août 1944 à Marseille (13). 

Il fit partie des détenus politiques liquidés par le cadre SS Ernest Dunker-Delage, vraisemblablement le 12 août dans la région marseillaise, son corps n’ayant jamais été retrouvé ou identifié.

Une plaque rappelle son sacrifice sur la façade de l’ancienne Bourse du Travail CGT de Nice, Place Saint-François, depuis la fin des années 1940. 

L’Union Départementale CGT des Alpes Maritimes rend, tous les ans, hommage, le 28 Août, à Virgile CORBANI et à toutes et tous les Camarades qui ont combattu pour la libération de Nice en 1944 et ont permis la défaite de l’oppresseur nazi.

Les résistant-es CGT ont notamment libéré la Bourse du Travail de Nice, cette dernière ayant été occupée par les organisations du Travail de Vichy de 1940 au 29 août 1944.

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