Les violences subies par les Femmes dans le monde ne peuvent plus et ne doivent plus être ignorées. Que ce soit en Iran, en Afghanistan ou tout autre pays régi par la Charia, en Occident ou en France, ces violences sont inacceptables.
Aux Etats-Unis, c’est la remise en cause de l’IVG qui a été acté faisant des femmes souhaitant avorter des criminelles dans certains états. Il en est de même en Pologne, Monaco et d’autres encore. En France, si ce droit est pour l’instant garanti, les difficultés d’accès avec le manque criant de moyens dans les centres d’IVG, le rend compliqué. La CGT mettra tout en oeuvre pour que ce droit soit inscrit dans la constitution.
Ne soyons pas dupes, dans notre pays, c’est toute la société qui est violente envers les Femmes.
Elles sont pour plus de la moitié d’entre elles cantonnées dans des métiers sous évalués et donc sous-payés, souvent obligées de subir des temps partiels. Des salaires plus faibles entraînent des pensions et retraites plus faibles. C’est pour cela que la CGT se bat pour l’augmentation générale des salaires et la revalorisation de l’ensemble des métiers dit féminisés. Ne nous y trompons pas, c’est toute la société qui en verrait les bénéfices.
Cette violence institutionnelle s’accompagne aussi de violences comportementales physiques et psychologiques quotidiennes. Elles sont 100% à déclarer avoir subi des comportements sexistes ou des attouchements sexuels dans les transports en commun.
La dernière étude publiée le 16 août 2022 par le ministère de l’intérieur relève que 112 Femmes sont mortes en 2021 sous les coups de leurs conjoints ou ex-conjoints, soit une augmentation de 20% par rapport à 2020. En 2020, toujours selon l’intérieur et l’INSEE, 112 000 personnes majeures ont déclaré avoir subi un viol ou une tentative de viol, seule une personne sur 10 a porté plainte et sur les 4 577 personnes poursuivies (dont 99% d’hommes) seules 683 ont été condamnées …
Ce chiffre est en baisse de 31 % par rapport à 2019. le Haut conseil à l’égalité (HCE) s’inquiète de cette diminution, et du faible poids de la Justice en la matière. Selon le HCE, ce recul s’explique tout d’abord par la requalification de nombreux viols en délit et non en crime. Il insiste par ailleurs sur « le manque criant de moyens, de formation et de compréhension des mécanismes des violences chez les professionnel·les chargé·es de les recueillir, les instruire et les condamner ».
Ce faible nombre de condamnations impose de nouvelles façons de traiter ces situations, à commencer par un accueil digne, global et efficace des victimes, et surtout, respecter et entendre la parole des Femmes et arrêter de trouver des excuses aux agresseurs.
La CGT se bat pour :
- Imposer partout l’engagement des négociations sur l’égalité professionnelle (recrutement, formation, promotions, rémunérations). Elles doivent aboutir à la suppression des écarts de rémunération, au passage des temps partiels imposés à des contrats à temps plein choisi.
- Exiger de renégocier à tous les niveaux les critères de classification afin de revaloriser les emplois à prédominance féminine.
- Adopter des objectifs chiffrés de progression de la part des femmes mais aussi des hommes dans les métiers non mixtes et faire évoluer positivement les conditions de travail.
- Exiger la suppression des écarts sur l’ensemble des éléments de rémunération, en imposant immédiatement une progression supplémentaire de la masse salariale avec un budget consacré aux rattrapages des inégalités de rémunération et de déroulement de carrière.
La CGT vous écoute, vous croit, et vous accompagnera pour vous défendre contre la moindre violence sexiste ou sexuelle, que ce soit dans le monde du travail ou dans la sphère privée.
Nous vous invitons à nous rejoindre le samedi 19 novembre, à 14h30 à la libération, pour une marche pour la journée internationale contre les violences faites aux femmes.
Toutes et tous nombreux et nombreuses pour combattre ce fléau.